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 Une idée.

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AuteurMessage
Marie




Messages : 25
Date d'inscription : 24/11/2009

Une idée. Empty
MessageSujet: Une idée.   Une idée. I_icon_minitimeDim 7 Mar - 4:12

Au cours d'une discussion avec mon éminent camarade de planque, nous avons trouvé qu'il manquait un sujet essentiel à ce spectacle qui parle de la vie : la mort. Je suis personnellement assez touchée par ce sujet, par la perte de proches, ou parce que je vis entourée par la maladie. Mais je pense ne pas être la seule ? Ou sinon je m'inquiète ... Du coup, hop, moment d'ennui en cours et voilà ce qui suit ! Ce n'est pas fini, mais là, je sais plus trop quoi écrire, merci de me donner vos idées pour améliorer la pertinence du texte ! A savoir : si l'idée est à garder, je me magne pour le conclure, si l'idée est à jeter, il ira rejoindre les méandes de ma pensée !


"Texte lu en voix off. Sur scène une personne assise sur un canapé. Une femme. Immobile. Autour d’elle, pendant la lecture, les autres (= les personnages des portraits > comment faire pour le chien et le tableau ?) passent, indifférents les uns aux autres et à cette femme au centre.
Par moments, arrêts sur image.


Un vide se creuse en moi, je me sens glisser petit à petit. Mon âme est ligotée, mon corps ne peut se débattre. Tout est noir, seule la perception du froid est perceptible. Je m’évanouis dans l’espace, je glisse à l’intérieur de moi. Perte de mes repères spatiaux. Perte de mes repères temporels.

Soudain une lumière. La masse que je suis sent une crispation connue poindre dans sa partie supérieure. Un battement de cils. Alors, peut être que je suis encore moi. La lumière se voile, une ombre apparaît. Elle se révèle à ma vue. Des silhouettes, puis des visages connus, se succèdent. Des visages aimés. Ma famille, mes amis, mes amants. Des inconnus. Des souvenirs.

Puis, une sensation au bout des doigts, un éphémère des plus belles expériences. Le doudou de mon enfance. Les draps doux parce que trop utilisés. La pate des gâteaux réalisés en famille. L’humidité du sexe de mon autre. Le rugueux du bois quand j’allais aider mon grand père à la scierie. Le moelleux de la glaise de mes poteries. Le vent sur mon corps lorsque je courrais. Tout ce que j’ai préféré.

Mes papilles s’éveillent ensuite. C’est un bouquet d’émotions dans ma bouche. Je goûte à ce que j’ai préféré. Tour à tour se mélangent sur mon palais le sucré et l’amer. Tout est meilleur que dans mes meilleurs souvenirs : les pâtisseries de ma grand-mère, les salades de mon grand-père, la blanquette de ma mère, les cocktails de mes amis, la saveur de mes amants, le pâteux des matins difficiles.

De concert avec ma bouche, mes narines réagissent. Des arômes joyeux, estivaux : des fleurs, des embruns sur la plage. Des fragrances plus fortes, mais tout aussi séduisantes : le marché aux épices, le glacier du coin de la rue. Des arômes transcendants : la douceur des bébés, des effluves sexuels. Des émanations désagréables, repoussantes : le tabac froid après une soirée, la misère dans les favelas.

J’entends mon cœur battre dans mes oreilles, comme une musique silencieuse, un calme apaisant. J’écoute mes mélodies préférées : un opéra italien, un concert de rock, une respiration qui s’endort, un bruit de gare, un cri de retrouvailles, un éclat de rire, des soupirs, des chœurs qui chantent à l’unisson, un plaidoyer émouvant, des conversations à mi-voix.

Mes sens se coordonnent pour former un tout : moi. Je me sens pleine et entière, prête à croquer la vie à pleine dents, à m’élancer à l’assaut du monde.

Applaudissements. Embrassades. Effusions d’amour. Jaillissement de lumière. Feu d’artifice final. A réfléchir pour une interaction entre les personnages sus-mentionnés.

Noir total.
C’est la fin.

Je suis morte.

Tous se figent. Long moment immobile. La femme se lève et sort. Noir. Lumière. Le canapé est vide. Tous se tournent vers le canapé. Long moment, ils sortent lentement en passant devant le canapé et marquant une pause. Comme un moment de recueillement. Le truc serait d'enchaîner sur un truc "joyeux" du style "Walalaaaa les mecs, mais c'est quoi ces mines déconfites de canard ? D'accord, d'accord, c'est la misère mais la vie c'est quand même super nan ?" "Mouais." "Mais si ! D'ailleurs regarde, nous naissons avec une notice pour la traverser de manière confortable !" ET HOOOOP, passage de relai à Emile ! D'ailleurs mon mignon, passe moi une version papier de "La Vie (C)" pour qu'on puisse la retravailler !"
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